Rivière-du-Loup - 3 décembre 2020 - Le LLio du Cégep de Rivière-du-Loup, en compagnie de madame Caroline Proulx, ministre du Tourisme, ainsi qu’une cinquantaine de personnes de partout au Québec, ont participé le 24 novembre dernier à l’évènement MAILLAGE Numérique, dont l’objectif était de faire le bilan du projet Exploration et cocréation : le numérique en tourisme et culture au Bas-Saint-Laurent.
« Le numérique est une voie d’avenir pour l’ensemble des secteurs d’activité au Québec, y compris le tourisme et la culture. La réalisation du projet Exploration et cocréation a mené à la mise en place d’un véritable écosystème d’innovation ouverte sur les usages du numérique dans ces domaines. Je suis heureuse de constater aujourd’hui le fruit des efforts collectifs du milieu et je tiens à féliciter le LLio du Cégep de Rivière-du-Loup, Économie sociale Bas-Saint-Laurent ainsi que tous les partenaires du projet pour leur belle réalisation », a souligné Caroline Proulx, ministre du Tourisme.
« Je tiens à souligner l’importance de la transformation numérique des entreprises collectives en tourisme et en culture afin de stimuler l’économie de toutes les régions du Québec. La création d’expériences enrichies par l’innovation sociale permet de nous démarquer en tant que société avant-gardiste et ouverte. Le travail du LLio et d’Économie sociale Bas-Saint-Laurent, par l’entremise du projet Exploration et cocréation, est un véritable succès auquel le gouvernement contribue fièrement », a fait savoir Marie-Eve Proulx, ministre déléguée au Développement économique régional et ministre responsable des régions de Chaudière-Appalaches, du Bas-Saint-Laurent et de Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine.
La matinée s’est déroulée en quatre blocs. Dans un premier temps, Économie sociale du Bas-Saint-Laurent a exposé la genèse du projet ayant émergé en 2017 lors du forum Suivre le courant au Bas-Saint-Laurent. La mise en contexte a permis de faire comprendre la légitimité d’Exploration et cocréation : le numérique en tourisme et culture issu des réels besoins de formation, d'accompagnement, de réseautage et de financement priorisés à l'époque par le milieu preneur – les entreprises d'économie sociale en tourisme et culture – et par les organismes régionaux issus de ces secteurs.
Dans un deuxième temps, les représentant·e·s des organisations, Anabel Caissy du Parc Côtier Kiskotuk, Raphaël Cousineau du Site historique maritime de la Pointe-au-Père (SHMP) et Jean-Philippe Catellier de Paraloeil - Cinéma et centre de production, ont présenté les objectifs de la démarche de transformation/implantation numérique ainsi que le processus et les résultats. Par exemple, pour Kiskotuk, le défi de faire connaître la culture Wolastoqiyik Washipekuk - Malécites par un parcours immersif s’est traduit par la création d’un prototype de bâton de marche de type audioguide, inspiré des bâtons de la parole, sur lequel des icônes permettront d’accéder à des récits sur les traditions, la nature et l’ornithologie à différents endroits du Parc.
Cette période de partage fut riche en apprentissage de part et d'autre. Pour le SHMP, le processus a été ralenti en raison de la pandémie, mais son prototype de l’Empress Express, qui invite les jeunes à incarner un journaliste qui collecte les données relatives au naufrage et produisent en fin de visite un journal relatant l’évènement, sera mis au monde à moyen terme. « On s’est attardé longtemps dans le processus à l’espace du problème; essentiel pour bien cibler nos usagers et leurs besoins. C’est rare qu’on se permette de faire ça au quotidien » explique Raphaël Cousineau du SHMP.
Pour Paraloeil, la solution envisagée, appelée la viralité ludique, a été évacuée lors de la phase de prototypage alors que les membres de la cellule réalisaient le scénario d’usage de l’idée. « C’est en faisant le scénario qu’on s'est rendu compte que notre idée n’était pas réaliste. Les gens ne se lèvent pas le matin pour imiter leur film fétiche québécois sur TikTok!», illustrait Jean-Philippe Catellier, chargé de la cellule Paraloeil.
Un panel de discussion sur les enjeux entourant la transformation numérique des organismes - bloc 3 - a permis de démontrer que partout au Québec, deux types de besoins diamétralement opposés se côtoient au sein des organismes. D’une part, la formation de base sur le numérique (web, réseaux sociaux, application de gestion de données, outils collaboratifs numériques) ressort partout. D’autres part, le désir de créer des espaces physiques de créativité et d'innovation (hub créatifs), puis de sensibiliser aux nouveaux usages des technologies numériques par des ateliers de fabrication numérique (fablabs)
Comment concilier ces deux types de besoins ? Au bloc 4, un atelier de cocréation en ligne, à l'aide de la plateforme Mural.co, permettait aux participant·e·s de réfléchir aux manières de consolider une communauté technocréative. Voici quelques exemples d'éléments proposés lors de cette étape : création de plateformes de partage de formation, d’information et de rencontres collaboratives en ligne - et en personne -, événements panquébécois de réseautage récurrent pour maintenir le lien, et l’alimenter, afin que puisse être partagées les différentes expertises et, évidemment, que soit déployé un financement de programmes et de ressources humaines pour soutenir l’accompagnement et le développement de la transformation numérique des organismes.
Exploration et cocréation : le numérique en tourisme et culture a touché 70 entreprises d’économie sociale du Bas-Saint-Laurent sur 24 mois. 62 personnes ont participé à des rencontres de codéveloppement. 54 entreprises ont bénéficié des formations offertes. Ce sont 1290 heures de stage qui ont été déployées pour accompagner la démarche. Plusieurs outils en licence Creative Commons sont transférées et téléchargeables dans le blogue Vous raconter les cellules du Bas-Saint-Laurent.
Le projet Exploration et cocréation : le numérique en tourisme et culture est financé par le Programme de soutien aux organismes de recherche et d’innovation du ministère de l’Économie et de l’Innovation et bénéficie aussi du partenariat de Territoires innovants en économie sociale et solidaire (TIESS), de Culture Bas-Saint-Laurent, du Centre de développement et de recherche en intelligence numérique (CDRIN) du Cégep de Matane et du département de psychosociologie de l’Université du Québec à Rimouski (UQAR).
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Marie-Amélie Dubé
Agente de communication et de transfert,
Living Lab en innovation ouverte, Cégep de Rivière-du-Loup
418 862-6903, poste 2163