Partenaire gouverneurDesjardins
les dernières

Nouvelles

Tête-à-tête avec Marie-Amélie Dubé – Personnalité du mois d'avril 2018

16 juillet 2018

Marie-Amélie Dubé, une vraie machine à idées! Un petit bout de femme dotée d’une créativité sans borne qui ajoute un charmant je-ne-sais-quoi aux multiples projets qu’elle entreprend. La Rumeur de Loup, vous connaissez? Ce magazine citoyen a reçu toute une cure de jeunesse depuis qu’elle en est propriétaire. La Chambre de commerce est fière de reconnaître l’initiative et le dévouement de Marie-Amélie. Chapeau à cette jeune femme pétillante, confiante et surtout inspirante.

D’abord, raconte-nous ton aventure avec la Rumeur du Loup!

J’ai fait un retour en région en 2012 et j’étais à l’emploi du Centre culturel Berger à l’époque comme agente de développement. J’y ai connu tous les organismes culturels et communautaires de la région, dont Louis-Philippe de la Rumeur du Loup puisque le Centre était partenaire du magazine. De fil en aiguille, on a développé une belle complicité, c’est un type assez loufoque qui me rejoingnait en quelque sorte. J’ai malheureusement perdu mon poste suite à des compressions budgétaires et Louis-Philippe a été le premier à m’offrir un contrat à la pige pour rédiger un article sur Félix, un créateur assez funcky de L'Isle-Verte. Il m’a par la suite offert de devenir son bras droit, ce qui me permettait de prendre d’autres petits contrats de coordinnation et de gestion d’événements.

À un moment donné, je me suis dit pourquoi je ne me partirais pas à mon compte? Je n’ai pas d’investissement majeur à faire, c’est un service que j’ai à offrir! Je n’ai pas fait de plan d’affaires, ni d’étude de marché, je n’avais rien à perdre et tout à gagner. Propriétaire du magazine depuis 5 ans déjà, Louis-Philippe sentait qu’il commençait à s’essoufler, avec raison puisque c’est un vrai feu roulant. Assoiffé de nouveauté et de changement, il a planifié un voyage de 3 mois en Inde, durant lequel j’avais l’entière responsabilité de son entreprise. J’ai pu voir ce que c’était réellement et je me suis rendue compte à quel point il faut être quelqu’un d’axé vers la résolution de problème et qui ne s’apitoie pas trop longtemps sur son sort… À son retour, on a négocié longuement pour en venir à une entente après plus d’un an. Agence MAD devenait donc l’unique propriétaire de la Rumeur du Loup en septembre 2017!

Comment arrives-tu à composer avec l’aspect vente qui vient avec le magazine? As-tu toujours eu cette fibre-là?

J’ai toujours travaillé au service à la clientèle depuis que j’ai 12 ans. J’ai fait du gardiennage, j’ai travaillé en restauration. Durant mon université, j’ai eu à gérer des équipes de travail, de l’inventaire, de la vente de produits. Il y a quand même une vendeuse à l’intérieur de moi à la base. C’est ça en fait qui est intéressant, l’équilibre entre les deux. Oui, j’ai le côté créatif, toujours en mode solution et recherche d’idées, mais j’ai toujours été une fille de public, à l’aise à communiquer et amoureuse de la langue. Il faut être capable de comprendre et d’écouter le client. Le magazine appartient à la population! Il faut toujours se ramener à la mission, et être juste et équitable envers les clients. Les gens qui suportent le magazine, supportent la parole citoyenne, supportent un projet social. Ils supportent les idées, mais aussi le côté libre de la chose qui n’est pas rataché à une idéologie.

Tu t’entoures de quel type de personnes pour collaborer?

C’est certain qu’elles doivent cadrer dans les valeurs et la philosophie des projets sur lesquels je travaille. Souvent, ce sont des rencontres qui arrivent sans vraiment les avoir planifiées. Avec l’espace de coworking par exemple, je rencontre des gens qui viennent et qui partent et je garde ça dans ma petite boîte. Moi je ne suis pas graphiste ni programmeuse web! Autour de moi, il y a 5 chaises. Il faut simplement arriver à trouver la meilleure personne pour combler chacune d’entre elles. Personne ne se suffit à soi-même, il faut travailler en équipe et trouver comment on peut s’élever ensemble. Un jour peut-être je pourrai embaucher des graphistes à temps plein, des coordonnateurs contenu pour le magazine et je m’occuperai du développement des affaires. Pour l’instant ce n’est pas le cas, mais je me projète là et je mets en place les pièces du puzzle pour y arriver. Je suis plus heureuse que jamais dans ce que je vis actuellement.

Tu ajoutes ta couleur à tout ce que tu touches, ton implication est grande et diversifiée. Qu’est-ce qui te pousse à faire les choses autrement?

En fait, moi je suis bonne dans « prendre quelque chose et l’amener ailleurs ». J’ai fait la gestion des réseaux sociaux pour une entreprise, et je l’ai fait passer de 800 abonnés à 2 000! J’aime prendre des projets, des organisations et des entreprises pour les faire exploser et partir faire autre chose, ailleurs. Je suis quelqu’un qui a besoin des autres pour être bien. J’aime donner, mettre en lumière les autres. Ce n’est pas surprenant que je sois aussi metteur en scène dans la vie… J’organise la pièce et je fais tout pour que les comédiens soient bien, pendant que moi, je reste dans l’ombre. C’est super gratifiant d’être le moteur…

Tu es vraiment très impliquée dans plusieurs projets. Comment arrives-tu à jongler avec tout ça?

Tous les projets dans lesquels je travaille, je ne suis pas seule à les soutenir. Je suis toujours dans la consultation, la collaboration. Je suis une fille planifée, organisée. Ce n’est jamais un poids de me lever le matin pour aller travailler. Je suis chanceuse de faire ce que je fais et c’est moi qui a créé ma chance, mais je suis redevable envers les gens qui contribuent et qui sont présents. C’est un trip de gang que je vis au quotidien!

Qu’est-ce qui fait vibrer Marie-Amélie Dubé?

J’ai perdu ma mère très jeune et mon père a été beaucoup malade, c’est un survivor… Dans la vie, quand tu as perdu beaucoup de choses, tu te rends compte que tu n’as plus rien à perdre. Et quand tu n’as plus rien à perdre, tu fonces! Les embuches du quotidien deviennent futiles.

Quelque chose dans le collimateur?

Oui, mais je ne peux pas en parler! (Rires) À suivre…

 

Retour aux nouvelles